Site icon Sébastien Bailly

11 octobre – Emmanuelle

S’il faut des années avant de faire sauter le couvercle, j’attendrai des années. Mais il sautera. Patience et longueur de temps, c’est écrit dans les livres. Tout vient à point, et le diable sort de la boîte. A chaque fois que j’en ferme une, je pense à celle dans laquelle je suis. Comme tout le monde. Enfermée. Parfois la boîte est si grande que l’on ne s’en aperçoit pas. Mais elle est là et on finit toujours pas heurter les parois, se cogner, et l’on veut voir plus loin. C’est la nature humaine. Je me demande si l’on ne passe pas sa vie d’une boîte à l’autre. De succès en succès, la boîte s’agrandit. Un échec, et la marge de liberté se restreint. On change de boîte. Certains le disent sans se rendre compte de l’horreur de la situation : j’ai changé de boîte. D’accord, mais toi, qu’as-tu changé au fond ? D’une boîte à l’autre, quelle différence ? J’en sortirai. Je le sais.

Quitter la version mobile