Site icon Sébastien Bailly

173 – Jour après jour

Tu sais je pleure encore

Jour après jour de ne pas savoir les raisons

De l’acharnement et de l’humiliation

Je pleure de ne pas savoir pourquoi

Chacun s’est détourné sans un mot

Sans rien dire

Sans accepter le dialogue et sans chercher à comprendre

Sans rien entendre

Je pleure l’aveuglement la veulerie la petitesse

Je pleure les mensonges entendus droit dans les yeux sans plisser la paupière

Je pleure d’avoir tout donné

Je pleure d’avoir cru tout possible

Je pleure l’avenir gâché

Je pleure le présent insensé et le goût perdu des choses

Je pleure qu’on n’ait pas cru pas perçu pas voulu

Je pleure les mains tendues restées pendues

Je pleure le vide

Je pleure les appels sans réponse

Je pleure des larmes et la souffrance est là

Sans rien jamais qui puisse réparer

Les occasions perdues

—-

Ça ne fait même pas de jolis vers

Je pleure et Verlaine avait déjà tout dit

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