Site icon Sébastien Bailly

26 mars – Larissa

Ne me regarde pas comme ça. Comment veux-tu que je résiste. Un beau brun, ténébreux, barbe de deux jours, tout d’un cliché. Sourcils fournis, mèche rebelle. Esquisse de sourire. Et puis des pectoraux qui disent comme tu prends soin de toi sans en faire trop. De la distinction dans la discrétion, bravo. Baisse les yeux, regarde ailleurs. Ta façon de plonger dans les miens, c’est me pousser à la noyade. Tu pourrais me demander n’importe quoi, je ne saurais rien te refuser, mais je sais déjà que tes premiers mots allieront chaleur et respect, ils sonneront juste. Si tu m’adresses la parole… Tu vas m’adresser la parole, hein ? Tu vas me demander un truc ? Je te souris. Après tout, même si tu me demandes si j’habite chez mes parents, je trouverai ça mignon, voire poétique. Même l’heure, même l’heure, ce serait bien. Demande-moi l’heure. Ou si je peux te donner le numéro d’Apolline. Je te donnerais n’importe quoi, je te dis. Ma vie, surtout ma vie. Tu es le mec idéal.

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