Qu’il s’agisse d’envisager comme parfois d’enneiger, d’encercler, d’enfariner.
Envisager la question : lui donner figure humaine.
Envisager toutes les options et choisir la plus riante.
Envisager de fuir ? De se rendre ? D’abandonner ? Quelle tournure !
Mettre un visage sur un nom.
Je t’envisage. Tu me dévisages (comme quelqu’un que je ne suis pas), dit peu ou prou la chanson.
Envisager ou tomber le masque ?
Visager. Donner enfin un visage à qui n’en avait pas.
Faire face. Pommettes, et front, les joues, le menton et les tempes.
Du visage les yeux, paupières et cils. Sourcils en accents sur l’expression.
Du visage la bouche qui parle, et qu’on embrasse, parce que, bon, c’est la bouche.
Envisager les lèvres, envisager la langue. Envisager les larmes.
Envisager ton sourire, ton doux rire, ton fou…
Envisager les poudres, les onguents, les crèmes et les couleurs, les ombres soulignées, les ivoires porcelaine, les roseurs empourprées, les traits noirs, les aplats.
Envisager le mensonge et derrière le masque lisse la tristesse contenue. Envisager les injections et les coups de scalpel contre le temps.
Visa pour d’autres voyages.
Vieil âge.
