Determ Vlodisk allongé sur le ventre, la tête entre ses bras. La femme nettoie son dos avec un linge de coton humide : légers tapotements circulaires qui provoquent ça et là des picotements mais globalement soulagent.
Il faudra du temps, dit-elle. Pourtant elle a expliqué les décoctions de pétales blancs, la fleur d’oranger et le jasmin. elle appuie plus fort où les plaies s’infectent. C’est un travail de patience, carré de peau par carré de peau.
Determ Vlodisk ignore comment il est arrivé là, sur cette natte de feuilles larges et douces. Les soins que la femme lui prodigue l’ont réveillé progressivement.
Elle applique maintenant un onguent qui forme une croûte épaisse et protectrice sur son dos. Cela sèche et le réchauffe. C’est quoi ? De l’argile verte, des racines pilées, la sève bouillie d’un vieil arbre ? Determ Vlodisk ne sait rien des médecines. Il découvre qu’on peut soigner ici ce qu’on a abîmé ailleurs.
Ce sera long, murmure la femme. Dormez.
Determ sait qu’il ne craint rien entre ces mains. Il ferme les yeux. Il dort.
