Lorsque j’ai enfin réussi à convaincre papa et maman pour un yorkshire, il a fallu trouver un nom. C’est tombé sur la lettre S. Pas le plus dur : on avait l’embarras du choix. Maman voulait l’appeler Schtroumpf parce que j’aimais ça, petite, les Schtroumpfs, surtout le grand Schtroumpf qui me rappelait Papi. Mais je suis grande maintenant, alors j’ai insisté, et j’ai gagné, forcément, c’est mon chien. C’est Saphir. Une pierre précieuse, forcément. J’ai promis que si on avait un chien, je m’en occuperais, forcément. C’est du travail : la nourriture, les sorties. Mais en échange, j’ai les câlins, la fête quand je rentre du collège. Saphir est joueur, espiègle et frileux. Il me mordille un peu les doigts, mais gentiment. Je l’aime, même si les copines se moquent parfois parce qu’il est vraiment minus. Mais en fait, elles sont jalouses, m’explique maman, parce qu’à elles, il montre les dents.