Parfois, les mots ne me renvoient pas à ce qu’ils désignent. On me dit une chose, et j’en vois une autre. C’est compliqué. Parce qu’à partir de là mon esprit vagabonde, et je ne sais plus du tout ce qu’on me dit. Mes interlocuteurs me trouvent absente. J’avoue. Je suis ailleurs. Cela peut m’arriver quand je lis, mais personne ne me le reproche. Je lis canard, vous voyez un oiseau, je vois un journal, ou un sucre trempé dans du café. On ne peut pas se comprendre. Et c’est comme cela en permanence. Souvent, les quiproquos sont amusants : je bute sur tous les homonymes. Le vert, le ver, le verre… ? C’est l’enfer. Mes amis se plient de rire devant mes regards perdus. Alors, le porc effiloché, pas besoin que je vous explique. Si ? Je le voyais réduit en bouilli, le pervers. C’est peut-être réjouissant, mais moins appétissant.