Les trackbacks sont une plaie. Une épine plantée dans le pied du blogueur. Une épée de Damoclès. Faites le meilleur blog du monde, soyez séduisant, agile, rigolo, profond, intéressant, intelligent, intelligible, blond, blonde, brun, brune, égocentrique ou solidaire : peut importe. Le trackback vous guette.
Il y a d’abord les malotrus qui se font de la pub sur votre dos avec plus ou moins de finesse. Ceux-là manquent juste de savoir-vivre, et cela s’apprend avec le temps. Il laissent sur votre blog un lien vers une note où ils ne parlent même pas de vous, voire pas du même sujet, voire de tout autre chose. Juste pour profiter de votre relative audience. C’est leur choix.
Mais, il y a surtout les robots spammeurs. Ceux-là sont de la pire espèce. Vous vous retrouvez d’un coup avec, sur votre blog, des liens vers des casinos, des sites adultes, des marchands de copies de médicament, des promesses en tout genre.
Cela arrive n’importe quand, sans prévenir. Si l’on n’y prend garde, on voit rapidement son blog submergé. Pour peu qu’on laisse un blog en jachère, sans plus s’en occuper, c’est pire encore. Témoin la dernière note publiée sur le blog de feu le magazine Netizen. Elle date du 19 avril 2006. En moins de 5 mois, on y trouve 62 trackbacks, et de la pire espèce. Pas joli, joli…
On pourrait aussi attirer l’attention des maîtres des lieux des blogs de Temps réel, la section internet du Parti socialiste, qui ne montre pas le bon exemple avec une note du 1er juin 2006 ornée de 19 trackbacks peu recommandables en un été seulement.
Sur mes blogs, je suis, jusque là, relativement épargné. Mais, par pitié, faites attention, mettez en place des barrières logicielles, ou, au moins, faites le message. N’oubliez pas que n’importe quelle note de votre blog peut être la première image qu’un internaute aura de vous. Alors, vous voulez vraiment qu’il voit ça ?
Reste que, bien utilisés, les trackbacks sont un bonheur. Mais c’est si rare… D’ailleurs, lors des formations que je donne, tout le monde comprend rapidement l’intérêt du RSS. Pour le trackback, c’est bien plus compliqué. Et je vois souvent, dans le regard des stagiaires un étrange reflet qui semble signifier : "ça, on verra plus tard". Dommage…
Ah les trackbacks… A double tranchant. Effectivement, bien utilisé, cela peut être très intéressant.
Mais jusqu’à présent, je n’y vois que des inconvénients, étant donné que je dois avoir 2 ou 3 trackbacks de spam par jour. Et le pire, c’est que mes deux logiciels anti-spam à eux deux n’arrivent pas à tous les stopper.
Heureusement je m’occupe de mon blog tous les jours. Je n’ose imaginer le bordel si je dois m’en éloigner, disons, 2 semaines.
C’est vrai qu’il est difficile d’en faire comprendre l’importance à des néophytes. Faut avoir pratiqué un peu pour en saisir le sens.
Premier paragraphe : « peu importe »… plutôt. Nan ?