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1er mars – Aubeline

Rien qui ressemble moins à des cuvettes de toilettes que des cuvettes de toilettes. Croyez-moi : avant que je passe, elles en disent plus sur les propriétaires que les façades des maisons. Après, c’est différent : j’ai nettoyé, frotté, récuré et on ne fait plus la différence entre les Durand et les Dupont. Tous nickels, pareils, brillants et resplendissants. Mais avant, rien à voir. Si vous voulez savoir quoi penser des gens, rendez-vous dans leurs vécés… Il y a les entartrés, les odorants, les… Enfin je sais, vous n’avez pas vraiment envie des détails. C’est pour ça qu’il y a des femmes de ménage. On ne dit pas encore technicienne de surface chez les particuliers. Oui, je suis femme de ménage. Une professionnelle du détartrage, du dépoussiérage, du désencrassage. Une spécialiste des produits ménagers et de l’hygiène. Une compulsive du vinaigre blanc et du bicarbonate de soude. Une nettoyeuse. Je n’ai pas choisi. Mais je ne regrette rien : je ne pensais pas que j’en saurais un jour autant sur la nature humaine.

1 réflexion sur “1er mars – Aubeline”

  1. FRANCOIS BAILLY

    Pourquoi, oui pourquoi cette publicité de gel WC me fait pense à un film de Luis Bunuel ? Ils sont assis autour d’une table en train de bavarder. Leurs chaises sont remplacées par des cuvettes de toilettes, ce qui ne semble pas du tout les gêner. Quand j’ai vu cette scène, j’ai pensé à la maitresse de maison qui devait prendre un soin particulier de la propreté de ses cuvettes. Comment recevoir ses invités avec des traces désagréables ou des odeurs nauséabondes ? Elle aurait sauté sur l’occasion de ce deuxième produit à 0,45€. Bon, le film a cinquante ans, un peu tard pour bénéficier de cette publicité! Ah oui, pour ceux qui ne se souviennent pas du film: Les convives se lèvent pour aller manger rapidement, en solitaire, une nourriture informe dans une petite pièce où ils se lavent abondamment les mains après leur… Comment dire dans ce cas? Leur petit besoin, non? De quoi réfléchir aux us et coutumes.

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