Le fait est qu'on devrait lire, voir, écouter d'autres choses. Etre capable de citer des auteurs obscurs, jamais réédités, qu'on aurait trouvé d'occasion et dont on aurait tiré quelque citation qui, hors contexte, laisse à penser qu'une profondeur inatteignable se cache derrière les mots. On tracerait des influences et des filiations entre des oeuvres qui ne se seraient peut-être croisées que dans le sac plastique fourni par le bouquiniste heureux de se débarrasser enfin de ces invendables. On aurait l'air pénétré de l'artiste incompris buvant un café à la terrasse d'un café de banlieue un livre écorné à la main.
Mais l'on surveille d'un oeil la nouveauté qu'il ne faudra pas rater en septembre pour pouvoir dire ce qu'on en pense en trois phrases lors des dîners de la rentrée.