C’est d’abord sa collègue qui a embrassé le garçon, mais finalement non, il ne lui plaisait pas, ou elle, enfin, ça n’allait pas, alors il s’est tourné vers l’autre, et l’autre a dit non parce que bon, il avait embrassé la collègue, mais c’était elle qui l’intéressait, il avait commis une erreur, il s’en voulait terriblement, elle a hésité, elle s’est dit qu’elle ne pouvait pas faire ça, qu’elle ne pouvait pas embrasser le garçon qui avait d’abord dansé avec sa collègue et l’avait embrassée, pas sans autorisation en tout cas, donc elle a demandé à la collègue si ça la dérangeait si elle l’embrassait aussi, le garçon, à son tour, parce qu’il insistait et qu’elle avait un peu bu et qu’elle en avait envie, finalement, et la collègue a dit : non, vas-y il ne m’intéresse pas, donc elle est retournée près du gars, et elle s’est laissé tenter, un bon gros premier baiser et des mains baladeuses comme on fait en soirée, après elle a raccompagné la collègue à la gare et le garçon chez lui, et puis il s’est passé ce qui se passe lorsqu’on rentre de boîte de nuit avec un garçon, ce pour quoi on rentre ensemble dans le même appartement, la même chambre, le même lit jusqu’au lendemain.
Après, la collègue s’est mise à faire la gueule. Elle n’a pas apprécié d’avoir été laissé en plan. Elle a reproché à l’autre de lui avoir piqué le gars. Pourtant, tout était clair, elle avait demandé, elle n’avait rien piqué du tout. Vraiment. Elle ne comprend pas. Ça n’a pas de sens. Mais, le gars est bien. Elle l’a revu. Et, ce n’est pas fini. Alors, que la collègue fasse la gueule, finalement, c’est son problème.
Ce qu’on entend à la terrasse, en mangeant un croque-monsieur