J’aurai eu confiance en l’être humain. Quelques mois, suspendu en apesanteur, j’ai eu confiance. Quelques mois, j’ai cru possible l’incroyable et j’ai eu confiance en l’autre, d’une façon absolue. L’autre avait toujours des défauts, mais il n’était pas nécessairement à craindre. Globalement, il se révélait bienveillant, elle était empathique. A l’écoute. Compréhensive. L’échange était possible. Le respect. L’écoute. Quelques mois. Une brassée de semaines. De la confiance et une forme d’apaisement. L’autre était une terre d’accueil, et je m’efforçais, symétriquement, à une tolérance, à une écoute, à la possibilité d’un échange. Quelques mois, une brassée de semaines. Et l’autre est redevenu ce qu’il avait toujours été, avant : un piège, une menace, un danger. Mais il y a eu ces mois, ces semaines. Un paradis perdu dont le souvenir rend le paradis possible. Une nostalgie. Une évanescence. C’était un mirage. Un mirage agréable. Une disparition. Dont il devrait bien rester quelque chose, quelque part, en cherchant.