J’ai débranché la prise
Qui donnait des nouvelles
Descellé le tuyau
Qui servait de canal
Et j’ai rompu les ponts
Qui donnaient sur des murs
J’ai rasé les tourelles
Mis à bas les lampions
Arasé les talus
Où montaient les vigies
Arraché les optiques
Qui servaient de jumelles
J’ai glissé sous la ouate
Et le polystyrène
J’ai caché dans le noir
Enfoui sous la glaise
Les râles du pendu
Les larmes du noyé
Car ce qu’on ne voit plus
A fini d’exister