On a voulu photographier la tasse à moitié vide. Presqu'un mug. Anse métalique, et, en haut, sur la porcelaine blanche, là où se pose la lèvre inférieure, deux mots. tea coffee. On y boit donc ce qu'on veut. L'objet, pourtant n'est commode ni dans un cas ni dans l'autre. Trop grand pour un café, même allongé, il ne contient pas un thé digne de ce nom. Au tiers de la hauteur, c'est un café à l'arôme amer. Encore des traces de mousse sur les parois. On a commencé à boire avant d'écrire, et on se dépèche que le texte soit fini pour ne pas devoir supporter le goût du café tiède, ou froid. C'est un texte de café, écrit vite entre deux gorgées autant qu'un texte sur une tasse de café. On écrit car on a renoncé à la photo. Mais l'on aura voulu garder la trace de la tasse, tout de même. C'est fait. Le café ne fume plus. On va le boire. Vite.