Curieux ovni bloguesque en Normandie, dont j’ai décidé, pendant un bon moment de ne rien dire, tant il me laissait dubitatif. Et puis, finalement, il convient peut-être tout de même de noter quelque part de quoi il s’agit.
J’ai hésité à le faire sur mon blog local, pour me dire qu’après tout, cela avait plus sa place ici. Car il s’agit, exactement, de ce qu’il ne faut pas faire avec un blog. Et il est même surprenant qu’il soit possible, aujourd’hui, de lancer un tel projet.
Ainsi donc, chaque mercredi parait une demi-page dans les journaux du pôle normand du groupe France-Antille (Paris-Normandie, Havre Libre, Le Havre-presse, Le Progrès). Une demi page, avec un article principal et quelques encadrés, soit, au final, autant de billets, chaque semaine, postés, tels quels, sur "Le blog de la presse normande". L’idée, si j’ai bien compris ce qu’ont pu me dire certains journalistes, serait de "séduire les jeunes".
Va donc pour un blog, puisque c’est à la mode !
L’expérience appelle quelques remarques de bon sens :
1) on n’écrit pas pour le web, et encore moins pour le blog, comme on écrit dans un quotidien
2) on ne s’insère pas dans la blogosphère en se contentant de "jeter" du contenu sur un blog (à moins, peut-être, qu’il soit à forte valeur ajoutée)
3) on n’écrit pas, une fois par semaine, quatre ou cinq billets, pour s’absenter le reste du temps ailleurs…
En fait, je crois que la liste de tout ce qu’il ne faudrait pas faire lorsqu’on lance un blog est à peu près réunies là. Et, c’est pour cela qu’il est exemplaire. D’autant qu’il s’agit du blog d’un groupe de presse…
D’ailleurs, les commentaires, depuis maintenant deux semaines (et trois livraisons) que dure l’expérience, se compte sur les doigts d’une main. Et le responsable du "blog" en question n’a pas daigné y répondre.
Bon, je ne serai pas plus critique, mais jetez y un oeil : les contre-exemples sont toujours intéressants.
Le blog de la presse normande (je suis interviewé, à propos des blogs, dans la première série de billets… c’est aussi ce qui m’a retenu, un peu, d’en parler plus tôt).