Bises aux enfants, quelques mètres et je m’installe. Le café arrive sans que je l’ai commandé. Je suis un habitué. Le journal est déjà déroulé devant moi.
Sur la une, les dernières dépèches sur mes sujets favoris. Rien que des faits, bruts. S’il s’est passé quelque chose d’important, un événement de premier ordre, je le saurai aussi. Mais, là, ce sont les dépèches sur les nouvelles technologies, celles sur le secteur de l’édition. Les dernières sorties de livres sont listées. Si l’un d’entre eux m’intéresse, je peux le télécharger, pour quelques euros, et le conserver en mémoire pour le lire à tête reposée ce soir.
J’appuie sur le coin inférieur. La page suivante apparaît. Les dernières notes des blogs que je lis. Des amis, des spécialistes de domaines dont je ne raterais les commentaires pour rien au monde. Les nouvelles recoupent parfois les dépèches lues précédemment, les éclairent différemment, alimentent la réflexion.
J’appuie à nouveau sur le coin inférieur. Messages personnels. On m’a écrit. Je répondrai peut-être tout à l’heure.
Une simple feuille de papier roulée. Moins d’un millimètre d’épaisseur. Mon journal du matin
Ce n’est peut-être pas pour demain matin. Mais un peu plus tard. C’est sûr.
Tout est déjà là, à portée de main : les flux RSS, les services d’alerte par email et le papier électronique…
Les marchands de journaux peuvent réfléchir à changer de métier. Et les imprimeurs.