Écrire pour ne pas pleurer
Écrire pour ne pas se noyer
Dissout dans l’épaisseur des larmes
Qui glissent plus qu’elles ne roulent
Véloces emportées par leur poids de larmes
Quand tu écris au moins
Le rythme
Le rythme qui te calme
Le rythme du poème
Seul horizon à tenir dans ton viseur
Gagner les minutes concentrées
Sur les mots lettre après lettre
Et les larmes sèchent sur la peau qui craquelle
Les larmes-ruisseau sèchent
Tu ne penses plus à ceux qui t’auront fait pleurer
Sourds à la détresse qu’ils ne comprennent pas
Qu’ils ne comprendront plus
Trop longtemps qu’ils font leur chemin croyant détenir une vérité d’artifice
Les sourds à la détresse
Et leurs chevaux lancés impitoyables dont les sabots te broient
Écrire pour ne pas tomber plus bas
Écrire pour encore respirer
Un peu
Écrire pour encaisser
Au rythme qui te calme
Au rythme