La petite robe fait tourner les têtes, je le sais. Quelle innocence il me faudrait pour ignorer les regards et la transparence des contre-jours indiscrets ! La petite robe, c’est la chaleur qui l’impose. Et les échancrures avec. Il faut bien. Je laisserai Matthias tourner autour et rêver dans les plis du tissu. Les petites robes sont faites pour rêver, courir dans les prés et monter aux échelles cueillir des fruits mûrs dans les vergers. Les petites robes croquent dans des pommes prises aux arbres. Et la petite robe se jette par-dessus tête avant de filer sur le sable jusqu’à la mer et plonger dans l’eau toujours trop froide. Elle est choisie pour s’enlever facilement. C’est un vêtement de plage, aussi vite remis une fois le corps séché au soleil, et qui adhère négligemment au maillot encore humide. Quelle naïveté il me faudrait pour l’ignorer…