Parce que j’écris tu
Parce que je te dis elle
Tu crois qu’il s’agit de toi
Toujours
Mais combien es-tu ?
Le sais-tu ?
Combien est-elle ?
Si tu es le fantôme
Dis « nous » quand tu parles de toi
La somme et la multiplication des ombres
Je dis « vous » quand je leur parle
Vous fûtes si nombreuses et diverses
Elles furent et fusèrent
Tu n’es pas tout à fait réelle
Vous non plus
Je te dis tu en rêve
Où tu changes de visage
Tu es celles qui passèrent
Elle s’est tue
Depuis longtemps
Dans le silence
Qui est tu ?