Tu sais je pleure encore
Jour après jour de ne pas savoir les raisons
De l’acharnement et de l’humiliation
Je pleure de ne pas savoir pourquoi
Chacun s’est détourné sans un mot
Sans rien dire
Sans accepter le dialogue et sans chercher à comprendre
Sans rien entendre
Je pleure l’aveuglement la veulerie la petitesse
Je pleure les mensonges entendus droit dans les yeux sans plisser la paupière
Je pleure d’avoir tout donné
Je pleure d’avoir cru tout possible
Je pleure l’avenir gâché
Je pleure le présent insensé et le goût perdu des choses
Je pleure qu’on n’ait pas cru pas perçu pas voulu
Je pleure les mains tendues restées pendues
Je pleure le vide
Je pleure les appels sans réponse
Je pleure des larmes et la souffrance est là
Sans rien jamais qui puisse réparer
Les occasions perdues
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Ça ne fait même pas de jolis vers
Je pleure et Verlaine avait déjà tout dit