Le temps ici se suspend
On accepte de ne pas maîtriser
Ce qui échappe à tout contrôle
Par la fenêtre passent des bus
Et des piétons qui s’affairent
De ce côté rien
Des patients patients
Par nature
Dons les maladies plus ou moins imaginaires
Se diffusent d’un siège à l’autre
A petits sauts
On se retient de respirer la toux du voisin
Et ça se mouche en public
On n’y peut pas grand chose
Et celui qui venait vérifier sa guérison
Emporte avec lui une bactérie neuve un virus voyageur
C’est ainsi que les médecins multiplient
Le nombre des consultations
Et prennent un retard croissant
Qui leur assure le roulement régulier
D’une patientèle qui ne s’en sort
Qu’en mourant