Peut-on se fracturer les parties molles du cœur ? Recevoir un coup d’une telle violence qu’il s’émiette en morceaux ? Subir une torsion si forte qu’il se scinde en deux selon une ligne brisée irrégulière ?
Peut-on s’écraser les poumons ? Se peut-il qu’une pression si intense fusionne les alvéoles les unes avec les autres à tel point qu’il devienne impossible d’y retrouver d’espace ? Qu’une masse si dense explose les côtes en miettes et perfore en de milliers de points l’organe devenu flasque.
Peut-on voir disparaître le foie ? La rate ? Se retourner l’estomac sur lui-même et commencer la digestion des sucs résiduels ?
Il ne resterait rien de la cage thoracique. Rien de ce qui contraint. Rien des oppressions de l’angoisse ni des tachycardies.
On pourrait respirer. Enfin.