J’ai un problème avec les quiches qui préfèrent rentrer dans le moule plutôt que changer le monde. Essayer, au moins. J’ai un problème avec les tartes qui refusent d’adhérer au parti et râlent parce que rien ne leur convient. Mais engagez-vous ! Venez : ce n’est pas au bistrot qu’on fait avancer les choses. Ce n’est pas planté devant sa télé à regarder le monde partir en fumée. Ce n’est pas dans sa cuisine à tenter de nourrir sa famille avec un frigo de plus en plus vide. Moi, j’ai choisi mon camp, j’essaye au moins. Le camp du progrès. Si on peut encore progresser. Le camp qui ne régresse pas, j’espère. Le camp qui ne se voile pas la face. Le camp qui se donne une petite chance de changer le monde. Alors quand on me dit qu’on ne peut rien faire, que tout se vaut, et qu’il n’y a rien à sauver, normal, je m’énerve un peu. Les gars, les filles, sortez la tête du four : tentons l’impossible. Sinon le pire ne fait aucun doute.