J’ai ouvert une boîte de sardines, de sardines en chocolat. Et quand ça a diné, ça r’dine, on n’va pas s’arrêter là. Les sardines en chocolat vivent dans une mer de caramel, où l’on croise certaines fois, de grands cachalots cacao. C’est une histoire pour endormir les enfants gourmands qui se baignent toute la nuit dans une mer de coulis. Coulis, roulis, roulis, coulis. Ça roucoule dans les lits. Des lapins en chocolat sautent de rocher en rocher, et des poules en chocolat pondent de jolis œufs pralinés. Chocolat noir, chocolat blanc. Le glaçage craque sous la dent. C’est une histoire pour faire rêver les enfants. Bonbons, mousses et ganaches, crèmes, fondants et macarons. Le chocolat, avec panache, dans toutes ses déclinaisons. Et le matin, l’œil embué, le petit garçon affamé et la petite fille vorace se ruent sur la chocolatine et la tasse parfumée.
Des sardines au chocolat en boîte, ça sent la blague du premier avril. Le poisson que nous cherchions à accrocher au dos de notre professeur. Quelle victoire quand nous le voyions déambuler avec ce dessin sans qu’il ne s’en aperçoive. Et nos parents, très sérieux, sortant un gros carton du placard pour nous l’offrir. Un cadeau! Agacement à ouvrir successivement des emballages de plus en plus petit, pour découvrir enfin deux minuscules bonbons, un par enfant. Et les journaux annonçant l’atterrissage d’un OVNI, la démission du président, l’essence à moitié prix. Pourront-ils cette année faire des poissons sur l’épidémie, la guerre en Ukraine ou le prix des nouilles?