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28 mai – Guilhem

Je mange beaucoup et je prends mon temps pour le faire. C’est comme ça, je n’y peux pas grand-chose. Je ne suis pas un goinfre, je fais du sport, et j’ai besoin de mes calories quotidiennes ; je brûle tout en course à pied, en musculation, en parties au cours desquelles je me donne sans compter. Pas le genre de garçon qu’on nourrit avec trois oignons et un anchois. Même sur un carré de pâte à pain. J’ai horreur de ça, de toute façon. Je préfère les nourritures roboratives, les portions opportunes, les assiettes pleines. Et je me ressers, et je finis les plats. Je ne recule pas devant une barquette de taboulé, une tartiflette, des bolognaises, un gâteau de riz. Je me cale avec une demi baguette, ou deux. Mais qu’on ne me propose rien de ridicule : je ne suis pas à table pour faire de la figuration.

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