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3 novembre – Gaëlle

Un jour, il m’a acheté une paire de mules. Puisque tu passes du temps chez moi, autant que tu sois à l’aise, qu’il m’a dit en me tendant. Je pouvais retirer mes talons hauts dans l’entrée. Et j’allais enfiler les mules. Ma paire. Chaque fois. Une paire de mules qu’il a choisie pour moi, blanche pour aller avec tout, – avec ma robe fourreau, ma minijupe ou mon jean moulant -, confortable pour que je me sente bien, résistante à l’usure pour les années qu’il nous voyait passer ensemble. J’ai trouvé ça mignon. Une forme d’engagement presque romantique, une perspective attendrissante. Moi, mes mules et lui. Peut-être que ça allait marcher, après tout. Personne ne m’avait jamais proposé d’entrer pour de bon dans sa vie. Mais dès l’entrée, dès le premier jour, j’ai perdu 8 cm, ma cambrure, et toute envie de le séduire.

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