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5 novembre – Bertille

Comme il faut occuper ses soirées, trouver quelque chose à faire dont on soit fier et qu’on puisse montrer aux autres en disant, tout sourire : c’est moi qui l’ai fait et entendre alors les murmures de surprise, les ébahissements, les cris d’admiration. De ma Tour Eiffel lumineuse, vous allez me dire des nouvelles, et dans le salon, sous la tapisserie de grand-maman, ce sera parfait. Elle avait passé des mois à réaliser, point par point, ce magnifique arc de triomphe et devant la calèche tirée par deux chevaux et le petit chien qui court entre leurs jambes. Il ne fallait pas la déconcentrer lorsqu’elle était penchée sur l’ouvrage, et je la regardais en silence, avec admiration. Cette Tour Eiffel, je la construis un peu pour elle et aussi pour ma fille qui semble pourtant largement préférer l’écran de son téléphone portable à l’apparition, niveau par niveau de la tour en carton. Les nouvelles générations ne savent pas ce qu’elles perdent.

1 réflexion sur “5 novembre – Bertille”

  1. Écouter un disque et, commencer un puzzle, voilà un moyen de stimuler nos facultés de concentration. La recherche de la pièce peut durer de longues minutes, pourtant elle paraît simple à trouver avec une forme bien dessinée et une couleur probable. En fait la couleur changeant brusquement explique l’échec de la recherche. Il convient alors d’explorer un autre coin pour manger petit à petit le vide béant.
    Le puzzle 3D exige le respect d’un ordre de mise en place pour assurer le montage de l’édifice sans béance. La recherche patience est de règle pour Bertille.

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