J’ai toujours sur les photos cet air désabusé. Si j’étais heureuse d’être là, cela ne se verrait pas. Je cède à ma présence. Pas le choix. Mais tu vois comme je suis lassée de devoir être là. Un sourcil légèrement levé, ce qu’on pourrait prendre pour l’esquisse d’un sourire ou d’une moue désappointée. J’ai le regard contrit de celle qui n’aimerait pas plus être ailleurs, mais puisqu’il faut se trouver quelque part, j’en prends mon parti. Ce que je porte ou autre chose, ce que je bois, ce que je mange, de quoi je parle et avec qui : il n’y a rien qui m’aille ou me révulse totalement. Et tu peux bien enrober la réalité de ces plus beaux atours, cela ne change rien. Je n’attends même pas la suite, qui ne saurait me surprendre ni m’intéresser. Tu n’as rien d’inédit à proposer et rien que je n’ai le sentiment d’avoir déjà vécu mille fois à mettre sur ma route.