Fréquenter, numériquement, François Bon depuis que le web existe. Un peu avant par livres interposés. Un peu plus, lorsque nous avons pu nous croiser, nous parler. C’est quelque chose qu’Internet apporte : des gens, et pas n’importe lesquels. François depuis des années est une référence de l’atelier d’écriture (il est bien d’autres choses, mais c’est cela qui nous intéresse ici). J’avais acheté son livre sur le sujet, Tous les mots sont adultes, chez Sauramps, à Montpellier, il y a fort fort longtemps. Et je sais depuis ce que vaut le bonhomme (jamais été déçu depuis).
Il expérimente en ligne depuis toujours, aussi. Son site web, sa chaîne Youtube sont des passages obligés de qui s’intéresse un peu à ce qui se fait.
Cet été, et ce n’est pas la première fois, il propose à qui le veut un atelier d’écriture en ligne. Le thème ? Construire une ville avec des mots. C’est dans cette aventure, avec plus d’une centaine d’autres que je me suis lancé. Je ne sais pas plus qu’eux où cela va me mener : François nous promet 40 ou 50 propositions d’écriture pour construire, brique après brique, un texte, et donc une ville, sans doute.
C’est un plongeon dans le vide rendu possible par la confiance qu’on a en cet animateur de haute volée. Chaque élément du texte sera suivi par un autre, puis un autre, sans qu’on sache dans quelle direction nous entraînera la prochain coup de godille.
Alors j’ai plongé. Les dix premières propositions sont passées. Il s’agissait de choisir un lieu, de commencer par y revenir, et à partir de là, il a tiré les fils, j’ai résisté un peu, mais me suis retrouvé là où j’en suis, et pas du tout où je serais allé seul. C’est la beauté des ateliers d’écriture (leur danger aussi, ce que ça révèle sur celle ou celui qui participe).
C’est de la fiction, évidemment. Mais ceux qui vous connaissent savent dans quel tissu on la découpe. J’attends la suite avec une impatience un peu fébrile : j’adore l’exercice.
Le résultat importe assez peu (rien de mal à en être un peu fier, cependant). C’est la démarche qui est passionnante. Et, si j’avais un petit conseil à donner alors que l’été arrive, c’est : allez-y, écrivez. Il en restera toujours quelque chose. Et écrivez avec nous dans cet atelier : il reste de la place (forcément, et puis j’ai confiance en François, il trouvera une solution si l’on est 500…). Quelques uns discutent de tout cela dans un groupe fermé de Facebook, et cela fait aussi partie de la richesse de l’expérience, cette petite famille de doux dingues qu’on se trouve.
Cela se passe où ? Dans l’atelier d’été de François Bon. Alors, venez-y.
Et si vous avez envie de lire mes textes, c’est là. Mais il y a tous les autres aussi.
J’écris ce billet dans l’attente entre sa dixième proposition, qui semble clore un premier cycle, et la onzième, promise dans quelques jours. Et je vous prie de croire qu’on ressent comme un manque entre deux propositions. Pas sûr que ça se soigne autrement qu’en écrivant.
Je suis embarquée dans le même bateau que vous et chaque jour je m’étonne de l’impact de cet atelier sur mon travail d’écriture et sur mon monde intérieur.
François Bon est un guide exceptionnel, intellectuellement et humainement je trouve.
Qu’allons-nous vivre et partager en septembre lorsque l’atelier s’arrêtera ?
Bien cordialement
Huguette
Bonjour,
J’ai découvert depuis peu l’atelier estival de François Bon.
Trop tard pour que je me lance aussi dans l’aventure mais je lis avec grand plaisir les textes des participants. Je suis impressionnée par les talents littéraires des uns et des autres.
J’apprécie les vôtres et particulièrement les trois derniers (mais les autres aussi ! )
Merci ! Mais je crois qu’il n’est pas trop tard pour se lancer !