Il faudrait que soit littérature le jet des mots contre l’écran. Mais les mots ne sont plus jetés sur la feuille. Discrètement tapés sur le clavier virtuel qui prend la moitié de l’écran, il surgissent dans la lumière de derrière, viennent de l’autre côté que du temps du papier. Propres, lisses, lumineux, corrigés avant qu’écrits. Et ce sont ces mots là, ces phrases et paragraphes qu’on voudrait comme ceux d’avant ? Ni meilleurs, ni pires. Ils sont, au moins, différents.