Sur Internet, on ne peut plus rire avec les titres : si tu veux être bien référencé, il faut des mots-clés dedans, coco. Du lourd, du sérieux, de l’informatif. On ne le dit jamais assez. Bien sûr, on peut fire de jolies choses avec cette contrainte du jeu de mot sur mots-clés. Des choses du genre :
(un exemple dont je ne suis pas peu fier et dont j’abuse lors des stages que j’anime).
Mais, mais, mais, il y a le surtitre. Le surtitre, donc, c’est ce qu’il y a au-dessus du titre. Le surtitre est plus petit que le titre, moins important pour les moteurs de recherche, pas repris dans les fils RSS, bref, c’est, sur le Web, le lieu rêvé de la connivence avec le lecteur. Le lieu de l’éclairage inattendu, du décalage ébouriffant, du contre-pied en contre-champs.
Le surtitre est injustement méconnu. On le voit peu. Beaucoup d’interfaces d’administration de sites web, et notamment de blogs font l’impasse dessus. Pourtant, il est poétique. Même pour les faits divers.
Aussi, réjouissons-nous quand le surtitre reviens, comme sur le blog BienBienBien, tenu par quelques anciens de la blogosphère. Du temps où c’était tout juste une blogobille. Tellement y avait pas de monde.
J’aime beaucoup celui là, par exemple, parce qu’il offre, pour de bon, deux niveaux de lecture contradictoires.
Magritte n’a qu’à bien se tenir. Le surtitre, c’est tout, et n’importe quoi, mais surtout l’occasion de donner envie de lire là où, sinon, tout le monde se contenterait du même titre, avec ses bons mots clefs et son information pertinente.
Exemples de surtitres édifiants bienvenus en commentaire.
Pas de surtitre en magasin digne de passer à la postérité, mais un souvenir. Celui d’une bataille pour conserver le surtitre dans les articles sur le site de RFI à l’époque. Le surtitre avait l’avantage de nous permettre de donner le nom du pays dont il était question et de libérer ensuite un peu la créativité pour le titre. Quand aux flux RSS, ils peuvent très bien intégrer le surtitre, il suffit de leur demander. Ca peut donner « Surtitre : titre », mais ça empèche d’utiliser les « : » dans le titre. On n’a rien sans rien…
Philippe> Le surtitre « pays » dont tu parles, ressemble plus pour moi à un tag ou à une rubrique.
Sur le reste, bien sûr, on met ce qu’on veut dans son flux RSS, quand on a les commandes…
Pour l’amour de Dieu
Cessez de croire
La messe en langue morte…
en somme, on aurait une inversion du principe journalistique de la presse écrite (ne devrait-on pas dire désormais « imprimée » ?) selon laquelle le surtitre contient un ou plusieurs mots clés…