Je n’avais jamais mis les pieds en Périgord. Et je n’ai pas été déçu. Oui, on y mange bien, et les paysages que j’ai pu voir sont fascinants. Mais ce n’était pas le but de ma visite. J’y suis venu à l’invitation du Pôle International de la Préhistoire, pour une formation sur mesure, intitulée "Nouveaux médias, nouvelles écritures". Une journée, le 21 septembre, avec des documentalistes, archivistes et bibliothécaires locaux, tous spécialisés dans la préhistoire, à quelques kilomètres de Lascaux, dans la vallée de la Vézère, occupée par l’homme depuis 400 000 ans, pour parler des wikis, des blogs, des fils RSS… Et pour donner à ce propos quelques pistes concernant, donc, les nouvelles formes d’écriture que ces techologies permettent, impliquent, voire imposent.
Un grand moment de plaisir, avouons le, avec un public attentif, réceptif… De quoi faire largement passer la pillule de deux journées passées dans les transports pour une journée d’intervention.
Et puis, se dire que du creux des falaises, 400 000 ans vous contemplent, ça a quelque chose d’émouvant.
Amoureux de la Vézère, François Augiéras était à l’honneur à la Bibliothèque Historique de Cahors cet été: peintures superbes des falaises de la rivière (que l’on retrouve dans « François Augiéras, le peintre »-Ed.La différence), correspondances, affiches…
Et pour entrer dans le cours de la Vézère, lire « la chasse fantastique » texte qui a été réédité récemment; je ne sais pas chez qui (moi, j’ai une édition ancienne).
Mais attention! Ce n’est pas un écrivain régionaliste, non, mais un adorateur paien de la nature.
19000 ans après…l’art pariétal remonte à la surface, et s’exprime dans les rues de Périgueux.