Jean Echenoz est sans doute un des écrivains contemporains qui utilisent le plus le zeugme : la figure se retrouve dans nombre de ses romans. Dernière trouvaille en date :
«Non qu’il soit ni se sente contraint par qui que ce soit de produire, trouver des idées nouvelles et inventer toujours, c’est juste que c’est plus fort que lui, étant à cet égard et à ses yeux — car détenant, il faut bien le dire, une assez haute idée de lui-même — plus imaginatif que tout le monde.»
Jean Échenoz, Des éclairs, Paris, Éditions de Minuit, 2010, 174 p., p. 43.
Il y a dans les zeugmes d'Echenoz une façon d'arriver quand on ne les attend pas, et de se faufiler l'air de rien dans le discours, entrouvrant juste la brèche.
Repéré ici.