C’est jour de fête, aujourd’hui. Centenaire de la mort d’Alphone Allais oblige. On ne dira jamais assez de bien de l’humoriste honfleurais qui a élevé le calembour au rang des beaux-arts. On connait de lui des citations fameuses. Et on lit moins ses contes les plus noirs, comme ses poèmes les plus incroyables.
Aujourd’hui, c’est donc l’occasion de plonger dans cet univers où l’absurde se conjugue à la maîtrise de la langue. Trois petits livres, donc pour faire un tour dans l’univers incontournable d’un grand poète du non-sens, d’un humoriste décapant, d’un polémiste absurde et attachant.
Commençons par un dictionnaire : Comme disait Alphone Allais, de Patrice Delbourg, aux éditions Ecriture. De A, comme absinthe à Z, comme zuliste, en passant par E comme estaminet, vous saurez tout. A picorer sans modération.
Lisons ensuite Par les bois du Djinn, recueil de ses poésies heureusement réédité chez Folio, et qui impressionne, aujourd’hui encore par sa qualité indéniable. Un livre de chevet, assurément.
Enfin, un petit dernier, pour la face cachée de l’auteur : Allais mystère… et boules de gommes, de Pierre Boiteau (alias Piboi), aux éditions Marie. Illustré de 150 dessins, ce livre présente les textes les plus noirs du patron du cabaret parisien le Chat noir. Des textes moins connus, donc, sur le magnétisme, les disparitions, le magnétisme, les fantômes… (Editions Marie, Imprimerie Marie, Zone Industrielle Portuaire B.P. 20008 14601 HONFLEUR Cedex)
Et, puisqu’il s’agit d’un anniversaire, rappelons que c’est bien Alphonse Allais qui a écrit : "Les cimetières sont remplis de gens irremplaçables." Qu’on se le dise !