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L’Art de tirer à pile ou face

Le texte qui suit est celui d’une mini-conférence sur l’art de tirer à pile ou face donnée le 27 novembre 2014 à la librairie rouennaise Le Rêve de l’escalier à l’occasion de la sortie de mon roman Eno, la chasse aus rastacs.

Quel étrange sujet de conférence que celui-là ? Qu’y aurait-il à dire sur l’art de tirer à pile ou face ? N’est-ce pas la plus simple des choses ? Une pièce. Une face. Une pile… Une pile ? Un pile ? Déjà les choses se compliquent. Pile, masculin ou féminin ?

Eno evantailOn dit une pile de livres. Et ce n’est pas ça qui manque. On parle aussi de la pile électrique, ou de la pile d’un pont. La pile est aussi le bac utilisé pour le raffinage de la pâte à papier. Celle qui finit au pilon. Mais pour la pièce ? Pour la pièce ? Vérification faite, pile est également féminin.

La pile de la pièce est d’origine incertaine. Pas forcément la même que la pile du pont, de la même origine que le pilier. Bref, la pile de la pièce, qui nous intéresse ici, apparaît dès le XIIème siècle. Et c’est la même pile que dans la locution « tomber pile », « s’arrêter pile » ou « pile à l’heure ». La pile est plutôt positive, donc. Ce qui tombe pile arrive au bon moment. La pile de la pièce a donné le verbe piler : s’arrêter pile. Et c’est la pile de la pièce qui apparaît dans l’expression pile poil.

La lecture des choses étant un brin manichéenne par nature. Ce qui s’oppose à ce qui tombe pile tombe mal. Toute médaille a son revers, dit le proverbe. Et le revers de la pile ce serait donc la face. La face, c’est le côté de la pièce qui représente un visage alors que sur la pile on voit la valeur numéraire de la monnaie. La face, c’est, en France la Marianne, un visage, un profil. Souvent un profil. Mais néanmoins une face. Sur la face il y avait dans les temps anciens une croix. On tirait à pile ou croix déjà chez les Romains. Chez les Romains, c’était la face de Janus qui était représentée. Janus est un dieu à une tête mais deux visages opposés, – deux profils sur la face de la pièce -, gardien des passages et des croisements, divinité du changement, de la transition. Sur le revers de ses médailles on voyait souvent un navire ou simplement une proue, en mémoire de l’arrivée de Saturne en Italie sur un vaisseau, peut-on lire.

C’est l’expression qu’utilise Pascal lorsqu’il fait son pari. Le pari de Pascal repose sur un choix entre pile ou face. Un choix entre croix ou pile.

J’ouvre les guillemets :

« Examinons donc ce point et disons : Dieu est, ou il n’est pas. Mais de quel côté pencherons-nous ? La raison n’y peut rien déterminer. Il y a un chaos infini qui nous sépare. Il se joue un jeu, à l’extrémité de cette distance infinie, où il arrivera croix ou pile : que gagerez-vous ? […] Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est sans hésiter ! »

Ainsi parlait Blaise Pascal.

Croix ou pile ? C’est le sens de la vie qui est en jeu. Rien que ça.

Et voilà, à peine je commence, et je vous parle déjà du sens de la vie. Sans même vous expliquer pourquoi, ce soir, j’ai choisi de vous éclairer, tant que faire ce peu, de l’art de tirer à pile ou face. Nous sommes là, ce soir, pour fêter la sortie de mon roman jeunesse Eno, la chasse aux rastacs. C’est une bonne date, et un bon lieu. Demain commence à l’autre bout de Rouen le Festival du livre de jeunesse. Je n’y serai pas. C’est ici, en quelque sorte, le off du festival.

Eno est un jeune héros, juste onze ans, et, on s’en aperçoit vite en lisant le livre, il a grandi dans un monde où l’on prend les décisions en tirant à pile ou face. C’est cette idée de départ qui m’a poussé à écrire. Une sacrée idée. Parce que quand on se met à y réfléchir, un monde comme celui là, cela pourrait être un sacré bazar. Et bien figurez-vous que pas du tout : j’ai mis au point un système particulièrement au point justement.

Je vais vous expliquer ça. C’est pour vous expliquer cela que j’ai décidé de vous parler ce soir de l’art de tirer à pile ou face.

Un sujet sur lequel il y a beaucoup à dire. J’en veux pour preuve qu’une page Wikipedia est consacrée au jeu de pile ou face. Une longue page pleine d’informations. Une page que je pille sans vraie honte devant vous, d’ailleurs. Même si j’ai regardé un peu ailleurs aussi. Parce que je fais les choses sérieusement.

J’ai appris ainsi que Roland Moreno a inventé, en 1968, une machine électronique à tirer à pile ou face. La machine n’était pas binaire, et proposait un troisième état : la tranche. La pièce tombe sur pile, sur face ou sur tranche.

Dans tous les calculs de probabilités inspirés par le jeu de pile ou face on oublie la tranche. Elle joue son rôle dans quelques films, sûrement, symbolisant l’impossibilité de choisir entre deux réponses.

La tranche, c’est la position de l’âne de Buridan, mourant de soif et de faim faute de savoir choisir s’il doit manger son plat d’avoine ou boire son seau d’eau. Tirer à pile ou face lui aurait sauvé la vie.

Dans Eno, la chasse aux rastacs, point de tranche, je l’avoue. Les pièces tombent toujours d’un côté ou de l’autre. Et, normalement, avec autant de chances de tomber d’un côté que de l’autre.

La fiction a déjà utilisé le tirage à pile ou face. C’est la caractéristique de quelques personnages forts. J’emprunte effectivement les références qui suivent à Wikipedia.

Dans le film américain Scarface, sorti en 1932 et réalisé par Howard Hawks, le personnage Guino Rinaldo, joué par George Raft, est un gangster jouant constamment à pile ou face.
Le personnage schizophrène Double-Face ou Pile-ou-face ennemi de Batman créé en 1942 par Bob Kane et Bill Finger décide de la légalité de ses crimes par un jeu de pile ou face. Il utilise une pièce à deux côtés identiques à l’exception d’une rayure de couteau sur l’une d’elles. C’est une pièce de dollar en argent.
Citons également le roman Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme et son adaptation cinématographique, No Country for Old Men sorti en 2007 de Joel et Ethan Coen, où le tueur à gage psychopathe Anton Chigurh, utilise un lancer de pièce et laisse la destinée décider de la vie de ses victimes

J’ai redécouvert la nouvelle d’Isaac Asimov La Machine qui gagna la guerre après avoir écrit Eno. Cette nouvelle est très importante pour qui s’intéresse à la question de faire des choix et de prendre les bonnes décisions. Elle a été publiée en 1961. Asimov, faut-il le rappeler, était vraiment un visionnaire. Sa nouvelle, c’est une discussion entre trois hommes après une guerre remportée grâce à un ordinateur. L’un fournissait des informations à l’ordinateur. L’autre interprétait les décisions prises par l’ordinateur. Le dernier prenait les décisisons en fonction de ce que disait l’ordinateur. Et l’ordinateur, pour la population, a permis de gagner la guerre. Mais le dialogue entre les trois personnages révèle que le premier trafiquait les données pour leur donner de la cohérence avant de les soumettre à la machine, que le deuxième interprétait les décisions proposées par la machine en les modifiant le cas échéant, et que le dernier, enfin, pas très sûr des conseils qu’on lui donnait, préférait tirer à pile ou face pour prendre ses décisions…

Eno trancheDe la fiction direz-vous ? Tu parles… La réalité, parfois, c’est rigolo aussi. Et Isaac Asimov est largement rattrapé par les faits. Que choisir entre un expert financier diplômé assisté par des logiciels dernier cri sur les ordinateurs les plus rapides et un pile ou face, quand il s’agit d’investir ? Le choix n’est pas simple selon une étude menée par la société de recherche boursière CXO Advisory. En se basant sur 6.582 bulletins prévisionnels publiés par une soixantaine de spécialistes de Wall Street entre 2005 et 2012, le cabinet a établi que les conseils prodigués par les experts assistés par ordinateurs étaient fiables à 47% en moyenne. Moins d’une chance sur deux ? Mieux vaut jouer à pile ou face.

Quelques anecdotes qu’on glanera ici ou là au fil des lectures de la presse en imposent également sur l’intérêt de prendre certaines décisions à pile ou face. Vous savez comment on a décidé si Portland, dans l’Oregon, s’appélerait Portland ou Boston ? En tirant à pile ou face. C’était en 1851. Comment les fondateurs de la société Hewlett-Packard ont choisi l’ordre de leurs deux noms pour nommer leur entreprise ? En tirant à pile ou face. Pourquoi le groupe The Who est passé sur scène avant Jimi Hendrix en 1967 à Monterey ? Parce qu’ils ont gagné à pile ou face.

Ce ne sont pas les sujets d’étonnement qui manquent. Même en politique. En 2014, dans la petite ville péruvienne de Pillpinto, deux candidats aux élections ont tous les deux fait le même score : 236 voix pile. Les autorités ont donc décidé d’appliquer la loi à la lettre. Et, dans la loi péruvienne, il semblerait que, dans un tel cas, le sort des deux candidats se joue à pile ou face. Après qu’une pièce lancée en l’air s’est immobilisée sur une table, les habitants ont appris que leur nouveau maire serait Wilber Medina, un enseignant de 40 ans.

Un cas isolé, le Pérou ? Pas tout à fait. A San Teodoro, commune de 16 000 habitants des Philippines. Marvic Feraren et Salvador Py sont arrivés à égalité, avec exactement 3 236 votes chacun. Comment choisir le maire ? Le responsable des élections de la commune a proposé, un mardi de mai 2013, de jouer ça à pile ou face. Mais les règles n’étaient pas aussi simples qu’au Pérou. « Celui obtenant le plus de faces après cinq lancers [sera] déclaré vainqueur.», a déclaré le responsable à des journalistes du Wall Street Journal. «En vertu de la loi, une élection peut être départagée par le hasard. Cela peut se faire à pile ou face, à la courte paille, en tirant des cartes ou au bingo», a-t-il expliqué. Et le suspense a tenu jusqu’au bout : au bout de quatre lancers les deux candidats se sont retrouvés à égalité, avec deux faces chacun. «Il y avait du suspense comme dans un thriller», a commenté Marvic Feraren, qui l’a finalement emporté. «Ils ont finalement accepté le résultat tous les deux. Ils se sont serré la main et se sont embrassés», a dit le responsable des élections à l’AFP.

En France, entre deux candidats à égalité on choisit le plus vieux. Mais ne vaut-il pas mieux choisir le plus chanceux plutôt que le plus expérimenté ?

Ce sont parfois des vies professionnelles qui basculent. Comme celle du journaliste Tim Ewart corres­pondant historique de la chaîne ITV News en Grande-Bretagne. Le jour­na­liste est entré dans l’his­toire mardi 23 juillet 2013 aux alentours de 20h15 devant la clinique St Mary’s. Ce jour là, le monde entier attend de voir le royal baby dans les bras de ses parents Kate et William. Tim Ewart a eu la chance de leur poser les toutes premières questions. Un petit pas pour le journalisme, un saut de géant dans la carrière de Tim. C’est le Holly­wood Repor­ter qui révèle comment le journaliste a décroché cette occasion. Avec d’autres collègues dont celui de la BBC, Tim Ewart s’est livré à un tirage au sort à pile ou face pour désigner celui qui aurait l’honneur de s’adresser le premier aux jeunes parents.Tim a fina­le­ment remporté le jackpot. Et la presse people n’a plus eu d’yeux que pour lui.

Des situations qui basculent, l’histoire n’en manque pas. En sport, ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. Mais parfois celui qui a de la chance. Après 7 h 35 d’un match de ping-pong, Marin Goldberger a été désigné vainqueur par un pile ou face au championnat du monde en 1936. En 1963, lors de la coupe des clubs champions, les deux équipes du Galatasaray et du FC Zurich restèrent ex-æquo lors des qualifications ; le FC Zurich se qualifia au pile ou face. Lors d’une demi-finale de la coupe de France de 1967, à la fin du troisième match nul entre les équipes de Lyon et d’Angoulême, les Lyonnais ont été qualifiés par un pile ou face. Championnat d’Europe de l’UEFA 1968, la demi-finale de l’Italie face à l’URSS se termine sur le score de 0-0 après 120 minutes. L’arbitre applique alors le règlement. Il réunit six personnes dans les vestiaires pendant que le stade retient son souffle. Il ne sont donc que quelques uns à vivre ce moment, à pouvoir en témoigner. L’arbitre tire à pile ou face et la pièce désigne le vainqueur. L’Italie est qualifiée et gagnera la finale ! Voilà une équipe entière qui a trouvé d’un coup que le pari de Pascal n’était pas tordu du tout…

Eno, la chasse aux rastacs est néanmoins, à ma connaissance, le premier livre où l’auteur, votre serviteur, imagine un système social totalement fondé sur le fait de tirer à pile ou face.

Je vais essayer de vous raconter cela sans trop en dévoiler sur le roman.

Eno, la chasse aux rastacs, donc, se déroule dans un monde où toutes les décisions importantes doivent être prises en demandant l’avis de sa pièce. En tirant à pile ou face, quoi. C’est la première des règles. Il en est une autre, importante, qui veut qu’on n’a pas le droit de poser à une pièce une question qui a déjà été posée. Sans quoi je pourrais poser la question jusqu’à obtenir la réponse souhaitée, sans tenir compte des réponses antérieures. Ce serait tricher. Et cela rendrait les choses beaucoup moins intéressantes.

Trois choses ont du coup encore de l’importance :

– Il faut d’abord être capable de déterminer si une question est importante ou non. On ne lance pas sa pièce à chaque pas que l’on fait pour savoir si l’on fera le pas suivant. On la lance, peut-être, pour savoir si l’on va d’un point A à un point B. Mieux, on la lance une fois pour toute si on lui demande si l’on peut aller de A à B comme on veut quand on veut.
– D’autant que la deuxième chose importante, c’est de savoir comment poser la question. Nous connaissons tous la blague : « pile, je gagne ; face, tu perds ». Poser les questions, et les poser dans le bon ordre, est crucial. Le système judiciaire repose sur cette capacité à choisir l’ordre dans lequel on posera les questions. Si l’on demande à la pièce quelle peine doit être prononcée. Le fait-on en commençant par demander si l’on applique la peine de mort ? Auquel cas l’accusé a une chance sur deux d’y passer. Ou demande-t-on d’abord si l’accusé doit payer une amende ? Puis, sinon, s’il doit faire de la prison ? Puis, sinon, être banni ? Puis, sinon, se voir trancher une main ? Puis, sinon, en enfin, être condamné à mort. Mathématiquement, les chances de survie de l’accusé au début de la chaîne de questions n’est pas tout à fait la même. Et celui qui choisirait l’ordre des questions, et lesquelles devraient être posées aurait un grand pouvoir.
-Il convient de savoir si une question a déjà été posée. Il faut donc qu’il y ait des spécialistes des questions, capables de dire si l’on a déjà répondu à une question ou non, et si l’on a du coup le droit de la poser. Qui dit spécialistes dit hiérarchie des spécialistes, apprentissage, caste, savoir… Ce sont les Anscoins qui sont dépositaires de ce savoir dans les quartiers de la capitale et dans les provinces. L’Anscoin a un pouvoir considérable. C’est vers lui que le peuple se tourne pour savoir lorsqu’il est dans le doute.
Les Anscoins sont aussi un recours pour ceux qui, seuls, ne savent pas comment poser leur question. Véritables spécialistes de la rhétorique, ils influent sur la direction des événements, en étant également les dépositaires de l’autorité sur leur territoire. C’est à eux que revient la responsabilité de poser les questions ayant trait à l’organisation de la cité. Au dessus d’eux, le Maître, en son palais, pose les questions les plus importantes : celles qui engagent le système tout entier. Les questions qu’il pose et les réponses qu’il obtient sont prépondérantes.

Le système est donc fortement hiérarchisé. Pas du tout anarchique. En effet, une fois posées les questions de fond, on ne revient plus dessus. On n’a plus à se les poser. Et l’on sait une bonne fois pour toute si l’on a le droit de tuer son voisin, ou de cuisiner de la viande le vendredi.

Il y a quelque chose de taoïste dans la démarche, une sorte de voie vers la sagesse. Une fois la pièce lancée, je m’en remets au sort. J’avance en confiance. Il n’y a plus à discuter et plus rien à remettre en cause.

Voilà ce qu’il en est du système du pile ou face tel qu’il est décrit et tel qu’il fonctionne dans Eno, la chasse aux rastacs.

A un seul moment dans le roman je verse dans le calcul de probabilité. Eno vérifie qu’il y a bien autant de tirages de face que de tirages de pile. Il multiplie les lancers et, sur le nombre, observe une répartition équivalente des faces et des piles. C’est kif kif. Et c’est bien ce que nous disent les mathématiques. A chaque lancer la face et la pile ont autant de chances de sortir. Ce qui est plus compliqué à calculer, c’est la probabilité que cinq faces sortent d’affilée. Mais, après quatre faces, il y a toujours une chance sur deux que le lancer suivant donne face que pile. En revanche, la chance d’obtenir deux piles de suite n’est que de 1 sur 4. Et d’obtenir trois piles de suite, de 1 sur 8.

Les problèmes mathématiques posés par le lancer à pile ou face sont pourtant nombreux, et pour certains passionnants. Il s’agit de probabilités. Les mathématiciens jouent avec leurs concepts et donnent leur noms à ce qu’ils démontrent. Et l’on entend comme une musique leur vocabulaire : variable aléatoire de la loi de Bernoulli, loi binomiale, loi du zéro un de Kolmogorov, Théorème de Moivre-Laplace, courbe de Gauss…

C’est beau comme de la poésie.

Mais cela reste de la théorie. Et la pratique est plus drôle. Rien ne permet d’affirmer qu’une pièce donnée, suite à un lancer, tombera une fois sur deux côté pile, et une fois sur deux côté face. Aspérités, différences de pression atmosphérique, courants d’air, différence de gravures entre l’avers et le revers, façon de lancer sont autant de paramètres complexes qui empêchent d’être certain de la parité pile face. La pièce belge de 1 euros tomberait plus souvent sur face que sur pile. Les physiciens viennent là à la rescousse des mathématiciens, et étudient le comportement réel des pièces en fonction des contraintes extérieures. Ils peuvent déterminer que pour telle ou telle pièce, tel ou tel côté pourrait apparaître plus ou moins souvent suivant les conditions du lancer. Conditions qui, lorsqu’elles sont normales ne permettent pas d’influencer volontairement sur le résultat, faute de pouvoir les maîtriser.

On peut néanmoins faire deux choses utiles en la matière : apprendre à manipuler les pièces, d’abord. On trouve sur le web une vidéo à moins de 10 dollars pour connaître la technique qui permet de gagner à tous les coups à pile ou face. Ce n’est pas de la magie. C’est une question d’entraînement. Un bon manipulateur lance la pièce et la fait tomber dans sa main du côté qu’il veut.

La deuxième chose consiste à utiliser une pièce truquée. Soit une pièce avec deux faces identiques, soit une pièce « lestée », qui tombera donc plus facilement d’un côté que de l’autre. Au risque de se faire repérer. Mais c’est, encore, une question d’entraînement.

Pile ou face n’est plus alors une question de chance, mais de savoir. Et d’un coup des perspectives romanesques s’ouvrent.

Alors, ce monde à pile ou face ? Un monde idéal, ou une gigantesque tricherie ? Et qu’aurait-il de différent du notre dans les deux cas. Je vous invite à vous plonger dans les aventures d’Eno pour vous faire votre propre opinion.

Bien sûr pour décider de lire ou non, vous pouvez commencer par tirer à pile ou face.

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