L’image que chaque territoire sur le Web est aussi importante aujourd’hui que celle qu’elle donne dans la presse, et cela ira en s’accentuant. Il serait donc logique que les échos que le Web renvoient soient traités avec le même intérêt que ceux renvoyés par la presse. Imagine-t-on aujourd’hui une seule collectivité importante sans attaché de presse ? Il faudra rapidement créer des postes de "chargés de communication en ligne". Ils auront pour tâche de veiller à ce que l’image donnée de la collectivité corresponde le mieux possible avec la réalité. Comment, en effet, imaginer que le développement économique ou touristique d’un territoire donné se fasse dans les meilleures conditions, si l’image "virtuelle" du territoire n’est pas optimale.
Que penser quand, à Gagny, le maire interrompt une scéance de conseil municipal pour faire évacuer un blogueur qui ose filmer les débats bien que cela soit légal. A Puteaux, la mairie a perdu deux procès contre le plus célèbre blogueur local, Christophe Grébert. Les tentatives d’intimidation ne sont pas rares. D’ailleurs, elles sont, petit à petit répertoriées sur le blog Web Citoyen. En d’autres lieux, une mairie refuse de communiquer des informations à un blogueur : une méthode simple pour éviter qu’il ne parle trop, ou s’assurer, au moins, qu’il paraisse partial en ne relayant pas des informations municipales…
Les relations avec les blogueurs, et avec Internet en général, doivent être traitées avec le même intérêt, et le même sérieux que les relations avec les journalistes. Même si elle le sont, en fonction des cas, de manières différentes. Les partis politiques l’ont compris, en invitant des blogueurs à leurs conférences de presse ou à leurs universités d’été. Les collectivités doivent, elles aussi, répondre aux enjeux nouveaux qui se posent.
Quelles missions devraient remplir un "chargé de communication en ligne" ?
D’abord, une mission de veille : que se dit-il, à propos de mon territoire, au quotidien, sur Internet ? Ensuite, une mission d’impulsion : mettre en oeuvre les stratégies adéquates à ce que l’image donnée en ligne du territoire soit la meilleure possible.
Ces missions demandent une expérience et des savoir-faire spécifiques. Des connaissances en matière de veille sur Internet, une pratique des blogs et des réseaux sociaux, associées à des compétences de communication générale.
Ces missions ne sont, aujourd’hui pas remplies, ou alors sans que rien soit formalisé. Alors que les électeurs de demain, qui sont déjà des citoyens d’aujourd’hui, ont une habitude quotidienne des réseaux, de la mobilisation en ligne, de la production de contenu sur Internet, les enjeux sont de la plus haute importance. C’est aux élus d’en prendre compte. Le moment est venu de considérer Internet avec un regard professionnel. Et de confier la charge d’y avoir la meilleure communication, à des professionnels.
Lien : WebCitoyen
Sujet et article très intéressant. Mais à propos d’un chargé de communication en ligne (avis que je partage), ne crois tu pas que le rôle de webmaster, de plus en plus présent en collectivité, n’est pas celui ci. Cela sous l’autorité du Directeur ou chargé de communication ?
Reste effectivmeent à convaincre l’ensemble des élus de la bonne utilisation de ce média.
Tout dépend de ce qu’on appelle webmaster, ce peut être uniquement un poste technique, équivalent en quelque sorte à celui de maquettiste pour les publications locales.