J'ai joué dans une salle détruite, moquette au sol, machine à envoyer des balles à la volée, vestiaires sans âme. Une heure par semaine durant des années. Aujourd'hui herbes folles, mousses, lichens. Des lignes tant de fois parcourues, les traces s'estompent. Les terrains extérieurs mangés, zone de jeu dévoyée, friches à peine entretenues. Que reste-t-il de nos suées ? Revers de fortune rendu à la nature. Avant quoi ? Un parking, une école… Qui se souviendra du hangar ? Des carrés de béton ? Ici, le territoire est palimpseste sans mémoire. En cours de mutation.