Christian Cottet-Emard tient un blog. Ce nom ne vous dit peut-être
rien. A moi non plus. Mais voilà, l’homme écrit. Et il livre là un
journal d’auteur édifiant qui vaut qu’on y jette un oeil pour peu qu’on
espère un jour avoir son nom sur la couverture d’un livre dans la
vitrine d’une librairie. Bribe :
Obstacles. La vie d’un auteur en est jalonnée. Publier un
livre qui bénéficie d’une diffusion commerciale équivaut certes à
franchir un des premiers, celui d’une petite existence. En effet, le
jour où quelques curieux de votre entourage s’aperçoivent que l’on peut
demander votre livre à la fnac où il est référencé, même s’il n’a fait
qu’un passage éclair de trois petits mois en rayon, vous accédez à un
début de reconnaissance : “ah oui, il écrit toujours ! La preuve, on
peut acheter son bouquin à la fnac.”
Mais il n’y a pas de quoi pavoiser, surtout si vous tardez à réitérer
ce modeste exploit. Quelques mois suffisent à vous effacer des
mémoires, que ce soit celles des gens ou des ordinateurs. Certes, le
titre de votre livre à diffusion commerciale et votre nom resteront-ils
tapis dans un recoin de quelque disque dur mais qui appuiera sur le
bouton pour accéder à cette passionnante information ? Parmi vos amis
et connaissances, peu de monde, peut-être même personne. Mais alors qui
? Peut-être quelqu’un qui est payé pour cela.